En matière d’investissement, il est une réalité qu’il ne faut pas oublier : il n’existe pas de solution qui permette d’associer une bonne rentabilité à une bonne sécurité. Vous pouvez néanmoins choisir entre différents placements dont les rendements varient en fonction de leur degré de sécurité.
Ainsi, un investissement sûr, c’est un placement sans risque qui garantit votre capital. Il s’agit dans cet article de déterminer quelle est votre part d’appétence pour le risque selon vos espérances de profit.
Analysez votre situation personnelle
Le profil de risque de l’investisseur dépend de sa situation personnelle, de ses objectifs avec un horizon de placement, et de son degré d’acceptabilité dans la prise de risque.
Vos objectifs
Afin de mettre en place une stratégie d’investissement, il faut d’abord déterminer le but pour lequel vous voulez investir et la durée du placement : préparer votre retraite, préparer votre transmission, percevoir un revenu complémentaire ou constituer un patrimoine sur le long terme.
Votre sensibilité au risque
Les placements risqués ont des rendements élevés mais ils mettent en péril votre capital. Ils sont en outre source de stress lors de crises ou de fluctuations des marchés financiers et ne sont pas appropriés à tous les profils. C’est la raison pour laquelle, avant d’effectuer un investissement, vous devez déterminer votre profil d’investisseur qui vous aidera à évaluer le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre par rapport aux gains que vous espérez recevoir.
Déterminez votre profil d’investisseur
Trois catégories de profils d’investisseurs se distinguent en fonction de leur tolérance au risque : le profil prudent, le profil équilibré et le profil dynamique.
L’investisseur prudent
L’investisseur prudent cherche à limiter le risque ; son objectif est surtout de sécuriser son capital. Son placement doit s’étaler sur le court terme. Parmi les placements sûrs se trouve l’épargne de précaution et réglementée, celle dont les Français raffolent mais dont le taux d’intérêt est très faible : Livret A, LDDS, PEL, etc. Les comptes à terme représentent également des solutions de placements sans risque.
L’investisseur prudent peut se tourner vers les fonds en euros. Ces supports d’investissement sont caractéristiques des contrats d’assurance-vie dont le capital est garanti par les compagnies d’assurance. Cependant, malgré son aversion pour le risque, il peut être tenté de dynamiser son investissement en allouant un faible pourcentage de son portefeuille dans différentes classes d’actifs un peu plus risqués, comme des parts de SCPI, des obligations ou même quelques actions.
Le poids des actifs à haut risque dans le portefeuille de l’investisseur prudent peut atteindre :
- 10 % à moins de 2 ans de la retraite,
- 20 % entre 2 et 5 ans,
- 40 % entre 5 et 10 ans,
- 70 % si vous êtes loin de la retraite.
L’investisseur équilibré
L’investisseur équilibré est à la recherche du juste milieu entre risque et rendement ; il accepte à prendre des risques pour préserver son portefeuille à moyen et long terme. L’allocation est, elle aussi, équilibrée ; elle peut contenir 50 % en placements sans perte de capital avec des contrats d’assurance-vie en euros, et 50 % avec des produits financiers plus risqués : actions, assurance-vie multi-support, SCPI ou OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières : SICAV et FCP).
Le poids des actifs à haut risque dans le portefeuille de l’investisseur équilibré peut atteindre :
- 30 % à moins de 2 ans de la retraite,
- 50 % entre 2 et 5 ans,
- 80 % entre 5 et 10 ans.
L’investisseur dynamique
L’investisseur dynamique mène une stratégie d’investissement offensive et consent une part de risque importante pour une performance élevée sur le long terme. Son portefeuille peut contenir jusqu’à 80 % de produits risqués dont le capital n’est pas garanti ; il peut s’agir d’OPCI (Organisme de placement en immobilier), de SCPI de rendement – notamment celles qui se positionnent sur les marchés immobiliers à l’étranger- et il peut également investir en bourse et détenir des actions qui cumulent leur dividende et leur plus-value.
Le poids des actifs à haut risque dans le portefeuille de l’investisseur dynamique peut atteindre :
- 50 % à moins de 2 ans de la retraite,
- 70 % entre 2 et 5 ans de la retraite.
Comment trouver l’information sur le risque d’un actif
Le DICI et le DIC
Avant de vous engager dans un fonds, l’intermédiaire financier qui le commercialise doit vous remettre un document d’information dans lequel figurent tous les renseignements nécessaires avec les risques associés. Ce document est une obligation légale et est standardisé en Europe ; il vous permet de prendre votre décision de manière éclairée.
Pour les OPCVM, le risque et le rendement de chaque fonds figurent dans le DICI, le document d’information clé pour l’investisseur.
Pour les SCPI ou les contrats d’assurance-vie multi-support, vous retrouverez des informations sur le risque dans le DIC, le document d’informations clés.
L’indicateur de risque
Le DICI et le DIC présentent une échelle numérique graduée de 1 à 7 sur laquelle se lit l’indicateur de risque et de rendement du fonds. Le chiffre indiqué correspond à une estimation de niveau.
Il exprime la tendance du fonds aux fluctuations, à la hausse ou à la baisse, ainsi qu’en intensité, et permet également de comparer son degré de risque avec d’autres produits.
Son calcul tient compte de plusieurs caractéristiques du fonds, notamment sa volatilité sur les cinq dernières années. Les actifs peu risqués ont un score inférieur ou égal à 3 ; le niveau 7 correspond au risque le plus élevé.
Enfin, sur chaque DICI ou DIC, il est rappelé que « les performances passées ne préjugent pas des performances futures », ce qui signifie que cet indicateur repose sur des résultats passés qui pourraient ne pas se reproduire dans le futur et ne constitue pas une garantie sur de futures performances.